Dans un communiqué que j'ai adressé hier à la presse, j'ai exprimé la satisfaction du groupe Gauche Républicaine que je préside à l'Assemblée de Corse devant la réaction prompte et vigoureuse du gouvernement face à la question de la violence en Corse.
Ma satisfaction porte sur plusieurs points et d'abord sur la prise de conscience de la gravité de la situation au plus haut niveau de l'Etat. Quelque mois après son installation, Jean Marc Ayrault a réactivé l'ensemble des dispositifs d'enquête et de justice qui étaient tombés en semi léthargie sous les gouvernements précédents.
Enfin j'ai noté la volonté d'agir dans la durée ; un engagement positif qui sera sans doute le plus difficile à respecter et à propos duquel nous serons vigilants.
J'ai entendu ou lu certaines réactions de scepticisme d'élus insulaires qui auraient souhaité telle ou telle autre mesure spécifique. Dans ce domaine comme dans bien d'autres, on commence par vouloir des règles différentes avant d'utiliser pleinement celles qui sont à notre disposition. Je ne souhaite pas pour ma part me prononcer sur les mesures retenues par le gouvernement car j'estime qu'il a une obligation de résultats et non de moyens. Je jugerai donc en fonction des résultats tangibles et notamment en fonction de la qualité des dossiers présentés devant les cours ou les tribunaux où seules les preuves comptent.
Enfin et il faut le dire aussi même si c'est au négatif, je n'ai pas apprécié le discours sur "les corses qui savent et qui ne parlent pas". C'est au mieux une erreur d'analyse et au pire un effet de manche destiné à l'opinion publique nationale. La plupart du temps les gens ne savent rien en dehors de ce que relate la presse, et en tout cas ils n'ont aucune preuve à apporter à la justice. Et quand par exception ils savent des choses précises et se taisent, ce n'est pas à cause d'une prétendue loi de du silence, mais tout simplement parce qu'ils ont peur et que de surcroît ils n'ont pas suffisamment confiance dans la discrétion des enquêteurs.
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