Les Italiens ont infligé un cinglant désaveu à leur président du Conseil Silvio Berlusconi à l’occasion d’un référendum où se sont mêlés les opposants au nucléaire, à la privatisation de l’eau et au statut pénal protecteur du chef du gouvernement.
Alors que ce dernier appelait à l’abstention, les électeurs ont participé à près de 60% pour voter non à plus de 90%.
Après 16 années de pouvoir incontesté, le magnat de la presse a finit par lasser les Italiens et ses alliés politiques. En cause ses frasques privées, ses démêlés avec la justice, ses mauvais résultats économiques et sa gestion du pouvoir.
C’est aussi un désaveu pour la plupart des partis politiques italiens auxquels le peuple reproche leur complaisance. Plusieurs mouvements associatifs, souvent relayés par le net, ont joué un rôle majeur dans cette prise de conscience.
Beppe Grillo, personnage atypique de la politique italienne, est au centre de cette contestation. Cet humoriste, acteur et militant anime un blog politique et sociales qui est le plus visité en Italie et se trouve parmi les tout premiers dans le monde.
Ce contestataire de Gauche n’épargne aucun parti politique, j’ai même le sentiment qu’il est beaucoup plus sévère avec son camp dont il dénonce les faiblesses et les compromissions. Ses billets ou vidéos qu’il publie régulièrement sont autant des dénonciations virulentes mais bien senties, des vérités qu’il est parfois le seul à publier et qui plaisent aux transalpins. Autant d’appels au peuple contre les partis politiques qui sentent un brin le poujadisme mais qui rafraichissent le débat politique et qui finissent par ébranler le système Berlusconi.
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